Descendre d’un Octave
Chers voisins de la chambre trois cent sept, ici la chambre trois cent six, vous savez, celle qui est occupée par ma modeste personne dont vous ne vous doutez pas de l’existence, puisque vous ne m’entendez probablement pas.
J’espère que vous avez fait bon voyage jusqu’à Vientiane et que vous êtes heureux d’être arrivés. À entendre l’enthousiasme des enfants, ça semble être le cas. Comment vont Octave et sa petite sœur… Émilie? Élodie? Ou est-ce Élégie? J’avoue peiner à discerner, car depuis hier soir, son grand frère prononce seulement la première syllabe de son nom: « EEEEEHHHHHH! » à quoi elle répond: « C’EST PAS MOIII ». J’en viens à me dire qu’elle ne s’appelle peut-être pas; elle s’écrit et pour sûr, se crie.