Le rayon qui meurt
C’était le deuxième soir de mon deuxième séjour. Je déambulais au hasard d’un bord de rizière à la lumière réconfortante du jour tombant. En passant devant la terrasse d’un warung, j’aperçois le visage d’un vieil homme qui accroche un rayon du soleil. Je rebrousse chemin, j’entre et l’homme me parle. Je lui raconte que je suis revenu sur mes pas après avoir vu la lumière toucher son visage. Il me répond «Je sais». Comment pouvait-il alors qu’il ne me regardait pas? Il me dit que son nom est Ray, Ray Dyer, littéralement: «le rayon qui meurt». Sa compagne affirme au contraire m’avoir vu, mais sans me voir. «J’ai vu un moine», me dit-elle.